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De l'amour de la danse à l'amour il n'y a qu'un pas op. 103

- Flûte de pan (min. C4-C7)
- Guitare (6 cordes, E2, A2, D3, G3, B3, E4)

L’idée d’écrire une pièce pour flûte de pan et guitare est arrivée grâce à la demande de la flûtiste de pan suisse Jeanne Gollut juste après la fin des représentations de la Fête des Vignerons de Vevey de 2019. Jeanne et moi y avions collaboré, autour notamment du tableau de la « Poésie de l’eau », pièce que je considère comme emblématique de mon œuvre dédiée à la Fête, où la flûte de pan magnifiait une partie soliste dialoguant avec un chœur d’enfants.
Jeanne me présenta à Alessio Nebiolo, guitariste talentueux, avec lequel un duo flûte de pan/guitare s’était formé. Après une audition de ce dernier dans les locaux du Conservatoire de Vevey où Jeanne enseignait, l’énergie et le dynamisme émanant de leur musicalité me donna l’impulsion d’une forte pièce à l’allure dansante, n’hésitant pas à casser la régularité si particulière des musiques habituellement dédiées aux danseurs/euses.
Après quelques péripéties de contraintes de temps qui ont repoussé le projet, notamment l’écriture de ma Passion « Eli, Eli ! » pour la Schola de Sion, mais aussi et surtout la pandémie cataclysmique de SARS-COV-2 durant deux années en perturbant le fonctionnement mondial, l’écriture put se faire de manière sérieuse après quelques esquisses à la fin d’année 2022, concluant ainsi une année personnelle extrêmement riche sur le plan créatif.
Travailler pour la flûte de pan et la guitare : deux instruments qu’au fond je ne connaissais que très peu. La guitare en particulier me préoccupait : après une première tentative assez malencontreuse de l’utilisation de cet instrument dans ma pièce « If » (2006), je ne voulais pas manquer l’opportunité d’en apprendre davantage sur son fonctionnement intrinsèque tout en découvrant les nombreuses et subtiles possibilités expressives. Les études et le concerto de Villa-Lobos, ainsi que le sublime « Nocturnal after John Dowland » de Britten, ont été les premières partitions que j’ai regardées de près dans la préparation du travail pour la présente pièce.
Celle-ci est en fait une chanson : après une introduction (reliée au futur 3ème couplet) lente et mystérieuse, l’énergie part en déployant un refrain en 13/16 joyeux et intrépide. 3 couplets sont ensuite développés : le 1er est un dialogue en 7/16, le 2ème est une sorte de transe sauvage sur un 9/16 irrégulier, le 3ème ramène le mystère du début sur une litanie d’harmoniques de la guitare tout en enchaînant sur un 5/16 créant la surprise, avant de se terminer en apothéose avec le dernier refrain, lui-même reprenant brièvement un mélange de textures des couplets 2 et 3.
« De l’amour de la danse à l’amour il n’y a qu’un pas »… cette citation de Jane Austen tirée d’ « Orgueil et préjugés » correspond en tout point à la pièce ici écrite, où énergie et mouvement s’entremêlent afin de trouver le juste équilibre de l’amour universel humain.

Années de composition: 2020-2022

Durée (minutes):

6

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