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Les jeux de la Passion op. 100

- 12 chanteuses/eurs : SSSAAATTTBBB, dont quatre solistes SATB principaux. Certains petits « rôles », comme les trois servantes et le traducteur, peuvent être librement attribués aux autres chanteuses/eurs ou aux solistes, au bon vouloir de la direction musicale.
- 4 orgues : 1 grand-orgue minimum 3 claviers + pédalier, accordage tempérament égal ; 1 positif, accordage tempérament égal ; 1 orgue (ou positif) de style italien, accordage mésotonique au quart de coma avec sol# et mib ; 1 orgue (ou positif) de style espagnol avec feintes brisées pour mib/ré# et sol#/lab, accordage mésotonique à 14 touches par octave, 10 tierces pures
- 1 comédien muet (Christ)

C’est en pleine Fête des Vignerons, alors que l’édition des partitions allait bon train et que je me mettais au travail sur ma première Passion pour la Schola de Sion, « Eli, Eli ! », que je reçu la commande des Concerts de Saint-François (future Fondation Organopole) pour… une Passion ! Quelle était la probabilité pour que, coup sur coup, je reçoive deux commandes du même genre d’œuvre en si peu de temps ? J’acceptai de travailler sur ce projet à la condition que la deuxième soit très différente de la première : celle-ci était de toute façon déjà en route avec Stéphane Albelda et la Schola.
Benjamin Righetti, organiste titulaire de Saint-François et instigateur du projet, me proposa le concours de Daniel Rausis au texte… magnifique, me dis-je ! J’étais certain que cette Passion, qui devait donner la part belle aux orgues de l’édifice bien connu des lausannois, allait s’engager sur un terrain très différent de ce que j’abordais dans « Eli, Eli ! ». Mes souhaits se confirmèrent avec l’arrivée des premiers textes en automne 2019 : cette Passion, renouant avec les traditions des jeux médiévaux issus de la tradition catholique pré-Réforme, allait renouer avec d’anciennes formes liturgiques truffées de références pouvant s’apparenter au gag, tout en soulignant une grande profondeur de propos.
D’office, le casting vocal s’orienta vers un engagement de professionnel(le)s, afin de répondre aux exigences que la mise en espace d’une telle musique, jouant avec les motifs circulaires des orgues, pouvait amener. La musique est pensée pour les quatre orgues de la Fondation Organopole, nouvellement lancée en 2020 : le Grand-Orgue Scherrer, l’orgue-coffre Kalnins, l’orgue italien Formentelli (déménagé sur la tribune devant la sacristie) et l’orgue espagnol Felsberg (installé sur la nouvelle tribune face à la sacristie). La composition tient compte des divers accordages et de leurs qualités, en jouant volontairement sur des rapports « faux » entre les tempéraments égaux et mésotoniques, où l’ancien et l’actuel se côtoient en dialoguant ou en se superposant.
Afin de synchroniser au mieux la ligne musicale générale, une clic-track est obligatoire pour le chef de chœur et les quatre organistes (disponible auprès de mes soins). Un lien se fait avec l’assemblée où de nouveaux cantiques peuvent être interprétés par le Chœur et les fidèles dans des moments de communions nous rapprochant du rôle des chorals dans les Passions de Bach.

Années de composition: 2021-2023

Durée (minutes):

61

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