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Concerto pour orgue op. 46

- Grande orgue solo (min. 2 claviers + pédalier, 3 claviers recommandés)
- Cordes (min. 6.6.4.4.2)

L’idée d’écrire un jour un concerto pour orgue a depuis longtemps été présente dans mon esprit. Je comptais, à l’origine, établir une collaboration entre l’Orchestre de Chambre de Morges (orchestre à cordes) et l’organiste Massimo Lunghi (à qui je désirais le dédier) pour créer le projet. Toutefois, ce dernier n’avançant pas avec la distribution d’origine, c’est ma rencontre avec Alexandre Pasche, chef de l’orchestre à cordes “Da Chiesa”, qui relança le projet et prit dès lors un visage plus concret. Martine Reymond, organiste, était alors désignée pour créer le concerto.
Le concerto est construit autour d’un seul et unique thème musical, une seule et même idée, qui parcourt son chemin et se développe en elle-même à travers différents traitements et atmosphères. La forme se dessine progressivement autour de trois grandes parties faisant référence aux trois mouvements d’un concerto traditionnel. Toutefois, afin de garder une ligne constante et ininterrompue, la musique s’enchaîne et se fond en un seul mouvement, concluant avec une coda résumant le parcours du thème principal.
La première partie présente un caractère solennel et introductif. Le thème est donné pour la première fois à l’orgue sur un tapis de cordes. Puis l’idée se développe, se transforme jusqu’à son point culminant qui donne lieu à une première cadence d’orgue seul.
La deuxième partie prend un caractère de danse. Après une transition sous une forme de cadence, les cordes lancent un motif rythmique dérivé du thème principal. Cette transformation se développe à son tour jusqu’à son point culminant qui, auditivement, devient le centre du concerto entier. Une troisième cadence (appelée aussi: grande cadence ou cadence principal) mène l’orgue jusqu’au commencement de la troisième partie.
Celle-ci se veut lente, introvertie, contrastant avec les deux premières parties. La complexité se développe au sein de l’harmonie qui se diffracte et se divise autour du même thème de départ, exposé cette fois sous la forme d’un “thema con variazione”. Deux variations suivent ainsi l’exposition du thème à l’orgue seul.
Une coda finale s’enchaîne avec la fin de la troisième partie en réénonçant le thème principal dans sa forme initiale. Un résumé de toutes les étapes de sa transformation mène alors le discours jusqu’à l’apothéose de conclusion du concerto.
Tout au long de l’oeuvre, orgue et orchestre à cordes dialoguent constamment. Si l’orgue prend le premier plan la plupart du temps, il devient à son tour accompagnateur lorsque les cordes prennent le dessus. Il se crée alors un va-et-vient entre deux intervenants jouant sans cesse entre conflit et harmonie.

Année de composition: 2009

Durée (minutes):

24

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