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Eli, Eli! Op. 87

- 2 Sopranos solos
- 1 Alto solo
- 1 Ténor solo
- 1 Basse solo
- 1 Choeur d’enfants petits (5-7 ans, Petites Nouvelles & Petits Nouveaux PN)
- 1 Chœur de filles (8-12 ans, Petit Chœur de Filles PCF)
- 1 Grand Choeur de filles (dès 12 ans, Grand Chœur de Filles GCF, dont 3 soli)
- 1 Maîtrise SATB (Petits Chanteurs, PC, dont 1 solo)
- 1 Chœur d’hommes TTBB (Chœur d’Hommes, CH, dont 1 solo)
- 1 Ensemble Vocal SATB (Ensemble Vocal, EV)

- 1 Clarinette basse en sib
- 1 Trompette en ut
- 1 Percussion (Instrumentarium: 2 Timbales 26’’&32’’; Cymbale suspendue; Marimba 4 1/3; Crotales 2 octaves, prévoir baguettes standard + archet ; Tam-tam moyen-grand ; Cloches tubulaires ; 2 Congas)
- 1 Harpe
- 1 Claviériste jouant de l’Orgue* (avec pédalier) et du Clavecin
- 2 Violons
- 1 Alto (instrument)
- 1 Violoncelle
- 1 Contrebasse

Ecrire une Passion est un rêve que je caresse depuis maintenant plusieurs années. Le plus lointain souvenir remonte à mes engagements en qualité de servant de messe à la paroisse catholique de Morges où je me souviens d’avoir été totalement transporté par les nombreux récits de la Passion durant les Semaines Saintes, année après année. Déjà je ressentais fort en moi cette incroyable émotion qui enveloppe le récit de la mort et de la Résurrection du Christ. Après avoir interprété les deux passions principalement connues de Bach avec les Vocalistes Romands, le désir d’approcher créativement cet univers s’est soudainement acceléré, et quel ne fût pas mon plaisir lorsqu’André Gillioz, président de la Schola de Sion, m’offrit le cadeau de pouvoir en écrire une avec un nouveau regard mis en mot par Stéphane Albelda, celui-là même avec qui nous avions écrit quatre tableaux de « 13 étoiles ». Une Passion dont la forme est revisitée ? Parfait ! Une Passion qui risque de casser quelques codes pré-établis par rapport à l’héritage (certes magnifique !) de Bach ? Encore plus parfait… Les possibilités de spatialisation (claviers, clarinette basse, trompette, cordes, timbales, cymbale suspendue et congas devant, marimba et tam-tam en vis-à-vis sur les côtés, cloches tubulaires et crotales derrière en hauteur, avec possibilité de mouvement des ensembles vocaux) se sont révélées tout de suite inspirantes. Pourtant je mentirais ici si je disais que l’accouchement de la présente œuvre a été dépourvue de difficulté… la Fête des Vignerons, pour laquelle j’essayais de terminer de travailler au moment où je commençais « Eli ! Eli ! » m’a soudainement repris car des questions de coupures devaient encore occuper mon temps, sans que je ne puisse refuser car la qualité des tableaux en dépendait… Autre point qui est peut-être l’un des plus importants, l’enthousiasme du départ a laissé place petit à petit à une forme de peur… un sujet pareil, suis-je vraiment à la hauteur pour pouvoir l’aborder ? Un sujet à la fois si personnel, car il s’agit véritablement de la souffrance d’une personne, et à la fois si universel de par la portée de son message et de ses nombreuses conséquences… Il m’a fallu beaucoup de temps pour trouver ce que je voulais vraiment faire avec le magnifique texte de Stéphane, surtout en contraste total avec ce que la FeVi me faisait vivre de l’autre côté. Peut-être en est-ce la conséquence, « Eli ! Eli » suit cette volonté d’être en mouvement perpétuel, contraste permanent, jeu entre une violence extrême, parfois sous-jacente, cédant à la sérénité et à la confiante méditation. Dans le fond, je me suis rendu compte que c’est exactement comme ça que je vis la Passion du Christ lorsque je pense à son récit, ainsi qu’à la portée de son Amour infini qui nous mène vers une forme de Paix trouvant en chacune et chacun son expression propre.

Années de composition: 2018-2020

Durée (minutes):

90

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