La Jérusalem céleste op. 79

A l’instar de « Triduum », la « Jérusalem céleste » est une œuvre commune peinture-musique réalisée en collaboration avec l’abbé Paul Frochaux. La pièce est écrite pour le grand orgue Aloys Mooser (1828-1834) de la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg (FR, CH) et est dédiée à l’un de ses organistes titulaires, Philippe Despont, interprète de la première exécution et ancien organiste de la paroisse catholique de Morges (VD, CH) où, tous trois avec l’abbé Paul Frochaux, nous nous sommes rencontrés à la fin des années 1990.
Des adaptations de jeux pour les exécutions sur d’autres instruments sont évidemment possibles, mais sont obligatoirement requis un 16’ au clavier (de préférence Bourdon), 3 claviers (idéalement 4), ainsi que le pédalier. Un(e) récitant(e) peut déclamer le texte de l’Apocalypse correspondant aux endroits indiqués dans la partition, mais une version pour orgue seul est possible en ôtant les mesures ou les temps d’attente dédiées à la récitation (p. ex. mesure 12).
La forme de la pièce suit la narration du récit de la Jérusalem céleste tirée de l’Apocalypse de Saint-Jean, chapitre 21, versets 10-14 et 16-23. La symbolique textuelle influence considérablement le matériau musical, avec la présence de douze accords illustrant le nombre douze très présent tout au long du récit (« douze portes… douze anges… douze tribus d’Israël »), créant un lien évident avec le nombre des Apôtres du Christ. Les douze couleurs sont également illustrées par des motifs musicaux qui, suivant leurs caractéristiques, résultent en un contrepoint en trio (Béryl). La pièce se termine par la montée de l’illumination de l’Agneau culminant dans la gloire de Dieu.
La création eut lieu en la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg le 18 novembre 2016 par Philippe Despont à l’orgue et l’abbé Paul Frochaux à la récitation. Une projection vidéo fut également réalisée, mettant en évidence par des zooms certains détails du tableau, selon la narration musicale par rapport au texte d’origine (les événements mentionnés dans la partition en « Ev-A », « Ev-B »… etc sont des points de synchronisation entre musique et vidéo, transmis à l’organiste par oreillette).