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Love we must part now op. 84

- Soprano (ou ténor)
- Piano

S’il est une formation contre laquelle tout bon compositeur qui se respecte depuis le début du XIXème siècle s’est frotté, il s’agit bien de la formation « lied », à savoir une voix accompagnée d’un piano. Schubert ayant excellé dans cet art alors naissant, son héritage a influencé nombre de musiciens jusqu’à nos jours, à tel point que certaines idées « idiomatiques » ont de la peine à se détacher de son langage et de sa manière d’aborder le rapport du piano à la voix. Soucieux de mon côté de vouloir contribuer à l’enrichissement de ce répertoire, je bondis sur la proposition de mon amie chanteuse Béatrice Droz qui me proposa de composer un cycle de mélodie d’une durée de trente minutes sur des poèmes de Paul Verlaine et Philip Larkin, un mélange franco-anglais qui tout de suite me conquis. Après une sélection minutieuse des poèmes et de leur ordre dramatique, en fonction de leur thématique, tournant autour d’un axe de symétrie (« Dans l’interminable ennui de la plaine », poésie à laquelle je suis très sensible et attaché), la forme se dessina presque naturellement en donnant la part belle à l’amour, beau et surtout tragique (le titre provient d’ailleurs de l’avant-dernier poème du cycle). Plutôt que d’écrire de réelles mélodies toujours accompagnées, en utilisant des moyens pianistiques se collant à la voix, le rapport voix-piano est beaucoup plus ambigu, l’un influençant l’autre. Si la voix mène la ligne dans la plupart des phrasés, le piano n’est pas en reste en la prenant à d’autres moments à son avantage, emmenant la voix dans son sillage. Un contrepoint d’atmosphères s’installe alors afin d’en créer une nouvelle, commune, tout en donnant la part belle à une écriture rythmique en nappe pour certains numéros, ou à une écriture suivant davantage la volonté libre du geste pour d’autres.

Année de composition: 2017

Durée (minutes):

35

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