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Magnificat op. 63

- Soprano solo
- Choeur (SATB)
- 2 Flûtes
- 2 Hautbois (le 2ème jouant également le cor anglais)
- 2 Clarinettes en sib (la 2ème jouant également la clarinette basse)
- 2 Bassons
- 2 Cors (en Fa)
- 2 Trompettes en sib
- 1 Percussion (3 Timbales 23”/25”/28”, grand Tam-tam, Cymbale suspendue, Vibraphone, Cloches tubulaires) - Orgue (avec voix célestes, minimum 2 claviers + pédalier)
- Cordes (minimum 6.6.4.4.2)

La volonté de mettre en musique l’hymne maîtresse dédiée à Marie est née lorsque j’étais encore aux études au Conservatoire de Genève à la fin de mon Bachelor. En effet, à ce moment-là, je participais toujours très activement aux activités chorales du conservatoire, activités obligatoires pour un étudiant en composition, et qui me firent découvrir le monde gigantesque du grand répertoire professionnel pour chœur. Etant ténor dans l’ensemble vocal Euphonia, fondé au sein même du conservatoire sous la direction de Julian Villarraga, j’eus à ce moment-là l’occasion de commencer un premier Magnificat pour cet ensemble qui allait alors le créer avec le concours d’un organiste. Malheureusement, le projet n’a pas abouti, ce qui ne me découragea nullement car je savais que je voulais attendre l’occasion d’écrire pour orchestre de chambre et chœur pour mettre en musique cette hymne faisant partie des grands textes fondateurs de la chrétienté. Le Magnificat que j’ai écrit ici s’inscrit dans mon cycle des œuvres mariales (constitué déjà d’un Salve Regina, d’un Ave Regina Caelorum, d’un Ave Maria, d’une prière à la Vierge de Mai et surtout de Memorare, commande du Chœur Suisse des Jeunes). Il se détache de la liste précitée par son ampleur, toutes les autres œuvres requérant des formations beaucoup plus modestes comme chœur et orgue. Le Magnificat est aussi de loin l’œuvre la plus longue de cette série.
Du point de vue musical, j’ai pu davantage développer ici ce qui caractérise ma démarche artistique aujourd’hui : un pont entre un langage dit « traditionnel » (que certains nommeront « tonal ») et un regard contemporain prônant l’usage de diverses techniques développées au cours de la deuxième moitié du XXème siècle en Occident (aléatoire contrôlé, mélodies de timbres, superpositions de métriques et atmosphères différentes…). Cette approche, encouragée par son affinement toujours plus précis au cours de ces cinq dernières années, est désormais un outil essentiel à ma volonté de rechercher le « sacré » de la musique, un chemin rejoignant la ferveur commune de la prière des croyants de toutes les religions et cultures. Musicalement, cet aspect universel est représenté par le traitement du rapport entre orchestre et chœur, où l’un n’est jamais l’accompagnateur de l’autre : le chœur puise sa phrase musicale dans l’orchestre et vice versa, il s’agit là d’une véritable unité musicale avec différents éclairages, couleurs et mises en perspectives. La forme globale de l’œuvre suit le chemin d’un grand A-B-A, avec une représentation de la magnificence aux extrémités (en relation avec le « oui » que Marie prononça lorsqu’elle accepta d’être la Mère de Jésus) alors que le cœur de l’œuvre demeure doux, aérien, avec un passage a cappella (texte « Et Misericordia »).
Je vous souhaite, cher public, d’avoir du plaisir à l’écoute de cette œuvre. Pour ma part, ce Magnificat fait partie des compositions qui m’ont beaucoup fait avancer dans mon parcours de compositeur, en me donnant l’occasion de réécrire pour chœur et orchestre, une formation pour laquelle j’avais beaucoup écrit étant adolescent, mais que j’avais laissé de côté depuis.

Années de composition: 2013-2014

Durée (minutes):

29

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