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Messe "Emmaüs" op. 101 CHO

- Chœur mixte SATB a cappella

La septième messe du catalogue de mes œuvres, dédiée au récit des Pèlerins d’Emmaüs dans l’Evangile selon St Luc, est le fruit d’une commande de l’Association des Céciliennes de Notre-Dame des Marches, regroupant les sociétés chorales de la Chanson de Thusy de Pont-la-Ville et La Roche, la Cécilienne de Villarvolard-Hauteville, La Lyre de Corbières, l’Espérance de Botterens, l’Echo des Marches de Broc, l’Echo de la Berra de Cerniat et l’Echo des Alpes de Charmey, pour leur Fête des Céciliennes qui aura lieu le 21 avril 2024. Cette dernière date a déterminé la dédicace, transparaissant dans la partition à la prière universelle (pour une fois sur mon propre texte… une fois n’est pas coutume !), où le Christ « marche à nos côtés ».
Soucieux que ce qui est appris communément dans une rencontre de Céciliennes doit surtout être repris par après chacun dans sa propre église, au lieu de donner la part belle à la performance d’un instant, Daniel Brodard, directeur du décanat avec lequel nous avons déjà travaillé sur la création de certaines de mes compositions (« Anima Christi » en 2014, ou « Y croire encore » en 2016), savait que mon style pouvait de temps en temps s’adapter au milieu amateur, avec des partitions abordables pour les non-initiés à la lecture des notes et dont les phrases doivent s’imprégner par le par-cœur. Un joli défi pour un compositeur qui, bien souvent, a la chance et l’honneur d’avoir des interprètes de haut vol pour défendre ses créations. A l’instar d’une démarche qui a insufflé « l’Hymne à la terre » de la Fête des Vignerons, aisé à la première écoute, mais comportant ses subtilités « cachées », la messe « Emmaüs » suit le même chemin créatif, offrant aux interprètes comme aux auditeurs/trices un abordage direct et compréhensif instantanément, tout en ne ménageant point les tendances harmoniques et rythmiques qui me sont chères dans mon langage musical courant (retards, ambiguïté modale, asymétrie rythmique… etc).
Ses multiples versions se veulent pratiques : elle peut être interprétée « a cappella » (en enlevant simplement les mesures d’introductions instrumentales), ou avec un orgue « simple », comme un organiste ne maîtrisant pas forcément le pédalier, ou un positif, ou avec une partie d’orgue plus élaborée (comportant notamment deux claviers et la pédale obligée, avec un contrechant sur l’un des claviers de temps à autre), ou encore avec un quatuor de cuivres (ou quintette, dépendant si l’on désire doubler à l’octave inférieure les passages consacrés à la pédale de l’orgue avec une basse Mib ou Sib), peu importe si ce sont des cornets, trompettes, bugles, altos, euphoniums, basses… toutes les transpositions usuelles de chacune des quatre voix sont disponibles.
Pour le texte, cette messe a été écrite sur la nouvelle traduction du synoptique du Missel romain, éditée par le Centre Romand de Pastorale Liturgique en septembre 2022. L’anamnèse est nouvelle, de même que les textes d’introduction au Kyrie. J’ai également choisi de mettre en musique non seulement les parties communes à toutes les messes francophones (Kyrie, Gloria, Sanctus et Agnus), mais également celles que l’on utilise couramment et que l’on pourrait aussi considérer comme faisant partie de l’ordinaire (Alléluia, Prière universelle et Anamnèse). Ainsi, suivant les circonstances, l’on pourra choisir de tout interpréter ou de glisser l’une ou l’autre prière universelle convenant davantage aux textes du jour.
Une pensée m’a toujours accompagné durant le processus d’écriture : « Si ce que tu écris n’est pas faisable dans une petite chapelle, comme celle de Thusy (à côté de laquelle j’écris souvent) ou celle des Clés, par un petit nombre de chanteurs/euses a cappella, alors ne l’écris pas ! ». Telle a été ma devise pour rendre cette messe compréhensible au plus grand nombre, sans être populiste, comportant son propre univers et sa personnalité.

Année de composition: 2022

Durée (minutes):

11

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