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Messe à six voix op. 44

- Six voix solistes: S / MS / A / T / Bar / B (l’idéal étant que les solistes soient intégrés dans le choeur)

- Choeur mixte a cappella à six voix constantes: S / MS / A / T / Bar / B (une interprétation est possible avec un ensemble vocal de mininum 3 chanteurs par voix)

Il m’aura fallu 3 ans, 3 mois et 25 jours pour achever la “Messe à six voix”, un travail exceptionnellement long pour moi qui travaille d’habitude de manière rapide. Une gestation qui a pris son temps, commencée dans une atmosphère vacancière en Juillet 2008 pour se terminer en Novembre 2011 dans la ville d’Amsterdam, en passant par mes lieux d’écriture habituels tels mon atelier d’Echandens (VD), un petit pied-à-terre montagnard à Champsec (VS, Val de Bagnes), le site de l’école Steiner de Lausanne à Bois-Genoud Crissier, sans oublier Cratoule (Issirac, Gard) en France. Une messe voyageuse donc, au sens propre et au figuré comme je l’expliquerai brièvement plus loin.
Lorsque j’eus la soudaine impulsion de composer une messe a cappella, je venais de terminer fraîchement mes “Deux prières” op. 43 pour soprano et orgue en Juin 2008, avec un Bachelor de Composition en poche agrémenté du souvenir de quelques merveilleux concerts des “Cantus Amorifici” op. 38. Je n’avais donc pas de nouvelles commandes dans l’immédiat, ce qui me permit d’élaborer une oeuvre de la taille que je voulais, pour l’effectif que je souhaitais, autour d’un texte qui me convenait. L’envie se porta quasi d’office sur une messe a cappella, un genre pour lequel j’avais écrit beaucoup d’esquisses durant mon parcours de compositeur, mais dont je n’avais encore rien achevé. Inspiré quelque peu par deux exemples du répertoire du XXème siècle, la “Mass in G minor” de Ralph Vaughan-Williams et la “Messe à double-choeur” de Frank Martin, je décidai de me mettre au travail tout en profitant d’un moment de repos sur l’Île de Ré, en France.
L’échéance n’ayant pas eu de date butoir, la gestation de l’oeuvre s’est étendue sur plus de trois années, devant parfois céder la priorité à d’autres oeuvres comme l’Ascendit Deus, Nov saùt svizra et surtout le Concerto pour Orgue, sans oublier Memorare pour le Choeur Suisse des Jeunes. J’ai pu donc profité des apports techniques de ces différentes oeuvres pour apporter de nouveaux moyens à la “Messe à six voix”, pour des situations “figées” où je sentais qu’il me fallait une solution plus inventive, mais dont je n’avais pas encore les clés du dénouement lorsque j’en élaborais le premier jet. C’est donc après un long retravail et une reconsidération de l’oeuvre entière que je livre à présent cette messe, une oeuvre des plus difficiles et des plus exigeantes de mon catalogue religieux, mais une oeuvre qui a considérablement fait avancer mon chemin de compositeur.
Je parlais plus tôt d’une messe “voyageuse” au sens propre et au figuré, en effet outre l’aspect purement conventionnel de l’attachement de la messe à l’univers catholique, je tenais à proposer une étude très subjective de la Foi, un voyage personnel au coeur de la Spiritualité au sens large du terme. Selon ma perception, le sentiment que nous procure la Spiritualité divine provient directement de notre propre point de vue sur celle-ci, autrement dit ce ne sont pas l’Eglise et sa doctrine qui ont influencé ma manière d’écrire, bien au contraire c’est le ressenti de l’essentiel des textes (comme celui du Credo, dont la mise en musique n’est justement pas “conventionnelle”) et mon propre point de vue qui ont contribué à l’élaboration de la couleur de cette “Messe à six voix”. En parlant de sa propre messe, Frank Martin disait “C’est une affaire entre Dieu et moi!”, pour ma part il s’agit plutôt d’une affaire entre la Spiritualité et moi, sur son sens universel tout en défendant un point de vue très personnel.

Années de composition: 2008-2011

Durée (minutes):

33

cote: CD 1198

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