Natures op. 104
- 1 Récitante
- Soprano solo
- Alto solo
- Ténor solo
- Basse solo
- Chœur mixte SATB (max divisi : SSAATTBB)
- 2 Flûtes (2ème jouant également le piccolo)
- 2 Hautbois (2ème jouant également le cor anglais)
- 2 Clarinettes en sib (2ème jouant également la clarinette basse)
- 2 Bassons
- 2 Cors en fa
- 2 Trompettes en ut
- 3 Trombones (2 ténors, 1 basse)
- Timbales (4, 1 exécutant)
- Percussions 1 (1 exécutant) : Vibraphone, Cymbale suspendue, Cymbales frappées, Caisse claire
- Percussions 2 (1 exécutant) : Crotales (prévoir archet), Cymbale suspendue, Tam-tam
- Percussions 3 (1 exécutant) : Triangle, 3 Toms (aigu-medium-goliath), Grosse caisse
- Cordes (minimum 8.8.6.6.4 ; idéal 12.10.8.8.6)
« Oui, à mon avis nous travaillerons ensemble un jour », me disait Pascal Mayer alors que ce dernier venait d’assister à une représentation de « Un, deux… toit ! », opéra pour enfants spécialement écrit pour les Marmousets de Fribourg dont les filles de Pascal ont été membres. Me réjouissant d’office de cette perspective, j’attendais patiemment qu’un projet se mette en mouvement : suite à un coup de téléphone, Pascal me dit qu’il creusait certaines démarches avec Michel Gaspary, alors directeur du Théâtre du Jorat, pour célébrer les 75 ans d’existence du chœur Pro Arte en frappant un grand coup : rien de moins qu’une création originale pour solistes, chœur et orchestre, cohabitant dans le même concert avec la belle « Danse des morts » d’Arthur Honegger. En cherchant des idées pour le texte, je proposai de suite de faire réengager mes deux acolytes de la FeVi, Stéphane Blok et Blaise Hofmann. Le plaisir de collaborer ensemble sur la Fête a été grand et, en terminant cette immense aventure, nous nous étions dit que nous avions encore des choses à penser et écrire. En réfléchissant à une thématique, l’idée d’aborder le sujet « naturel » nous est apparu comme une évidence : sans retomber dans les propos essentiellement centrés sur le domaine de la vigne appartenant à la Fête des Vignerons, nous continuions notre route commune à la découverte de « personnages » de la Nature par leurs conceptions et visions poétiques. Aux vers subtilement construits, à la fois réguliers et irréguliers de Stéphane Blok, se mêle une récitation (une intention de Pascal dès le départ, la « Danse des morts » comportant des passages récités) accrocheuse de Blaise Hofmann. Blok à la poésie mise en musique pour les chœurs, Hofmann pour la récitation assurée par Jacqueline Corpataux : les qualités de l’une et des autres sont ainsi utilisées au plus fort de leur potentiel afin de servir une œuvre qui se veut à la fois touchante et complexe, rêveuse et déchaînée, mystique et terre-à-terre. Du point de vue formel, la musique suit une progression constante de la tension du premier au troisième numéro. La terre vient ensuite calmer les ardeurs et posent les auditeurs/trices et interprètes dans une énergie contemplative et sereine, trouvant son apogée dans le dernier numéro, « La femme » (une thématique chère à Stéphane qui avait déjà été sublimée dans sa propre Passion écrite en collaboration avec Théo Schmitt). Suite à un changement de direction au Jorat, et surtout suite au COVID qui a retardé le projet de deux ans, la nouvelle direction a proposé de fêter les 150 ans de l’auteur vaudois René Morax, lui-même ayant été très lié à la Grange sublime par ses nombreuses pièces écrites pour le lieu. Ainsi, un répertoire composé essentiellement d’extraits du Roi David d’Honegger et de pièces issues de plus ou moins longues œuvres de Gustave Doret (tous deux proches collaborateurs de Morax) complètent avec bonheur le programme final du concert donnant en première mondiale la présente partition.
Année de composition: 2023
Durée (minutes):
56