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Requiem pour Rosetta op. 92

- Basse solo
- Chœur mixte SATB

- Trombone (ténor)
- 2 Percussions (4 timbales, tam-tam grand, vibraphone, cloches tubulaires, cymbales frappées, marimba, crotales, triangle, waterphone)
- Orgue (min. 2 claviers + pédalier)
- Violon

- Électronique
- 2 comédiennes

L’espace… un lieu où normalement le son n’a pas sa place, car étant intrinsèquement lié aux vibrations voyageant dans l’air, il ne peut trouver de résonance ni d’écho dans le grand vide intersidéral. Et pourtant… Si la démarche était pour une fois de donner vie et fréquences aux champs magnétiques des corps célestes, que serait-elle ? Si, par le biais de la sonde Rosetta, l’aventure d’une machine était étroitement liée aux pensées et aux sentiments de l’être humain, que ressentirions-nous ? A ces deux questions, le projet « J’ai faim » apporte de nombreux éclairages où, à l’instar des sujets traités, la technologie se met au service de l’Homme afin de se connecter au plus profond de son âme, sa poésie et sa philosophie. La démarche musicale du projet suit également deux plans de front : à la fois un aspect classique, avec une écriture musicale conventionnelle, et à la fois une recherche d’une sonorisation de l’espace traduisant à l’échelle humaine les notions de vide, d’apesanteur, de grésillements… etc. par le biais de l’électroacoustique acousmatique.
Fruit d’une invitation de la femme de théâtre suisse Marielle Pinsard, « Requiem pour Rosetta » se discute pour la première fois en 2017, alors en pleine conception de la Fête des Vignerons. Etant sur la même longueur d’ondes depuis une première collaboration dans « Les filles du Roi Lear ou la véritable histoire de Rihanna » en 2014, c’est tout naturellement que Marielle et moi sous sommes mis d’accord sur l’esprit, le concept et la couleur que nous voulions donner à cette tragédie lyrique à cheval entre actualité, passé et futur, aux frontières entre théâtre et musique.
Au sortir de la première vague de pandémie de SARS-COV-2 en été 2020, il fut difficile d’envisager une collaboration avec l’orchestre philharmonique initialement proposée. La puissance d’un trombone, de deux percussionnistes, d’un orgue et d’un violon apporta tout ce dont l’aventure de Rosetta avait besoin, avec le concours d’une basse solo, Stephan Imboden, et d’un chœur constitué pour la création de membres des Vocalistes Romands, préparés par Renaud Bouvier et encadrés par Lydiane de Graffenried lors des représentations. Pendant une résidence de création d’un mois dans l’église où je fus organiste titulaire à la Longeraie, dans les hauts de Morges (VD, CH), Mathylde Demarez, comédienne belge et collaboratrice régulière de Marielle, compléta l’équipe qui prit ensuite possession des lieux de création en l’église Saint-François de Lausanne. Le Théâtre de Vidy, haute institution lausannoise du théâtre contemporain, fut co-producteur du projet. La sonorisation et l’élaboration de l’électroacoustique passa par la sensibilité et la maîtrise de Daniel Zea, ancien collègue étudiant à la Haute Ecole de Musique de Genève, spécialisé dans les outils de traitements électroniques live mixtes et acousmatiques.

Années de composition: 2017-2020

Durée (minutes):

95

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